Bijoux ethniques - Bijou tibetain

Les Tibétains n'ont jamais porté de bijoux uniquement pour leur beauté.

Les bijoux avaient de nombreux usages dans la culture tibétaine, allant du rôle d'amulette à celui de compte d'épargne.
La plupart des bijoux en métaux précieux comme l'argent ou l'or étaient considérés comme porte-bonheur et, jusque dans les années 1950, les femmes du sud du Tibet dormaient avec leur parure de cheveux pour se protéger.

Certains objets étaient portés pour protéger leur porteur contre les mauvais esprits.
Par exemple, au Tibet, de grandes bagues en ivoire portées sur le pouce de la main gauche protégeaient les hommes des sorcières.
En outre, la croyance tibétaine affirmait que sans oreilles percées, on pouvait renaître sous la forme d'un âne.
Par conséquent, les hommes qui portaient habituellement une boucle d'oreille à l'oreille gauche portaient également un petit clou en turquoise à l'oreille droite.

Lorsque l'on parle de bijoux tibétains, on ne peut ignorer la situation géopolitique du Tibet aujourd'hui.

Le Tibet a été envahi par la Chine en 1950, et depuis lors, la culture tibétaine a été sévèrement réprimée. Les dirigeants religieux et politiques ont fui au Népal, en Inde et dans d'autres pays, tandis que de nombreux marchands et artistes ont fui en Inde, au Népal et dans d'autres pays voisins.

Aujourd'hui, le Tibet n'exporte pas de bijoux tibétains ; la plupart des bijoux tibétains proviennent des communautés tibétaines du Népal, de l'Inde et d'autres pays.

Le bijou tibétain : une référence du statut social

Pour les hommes, les bijoux et les ornements reflétaient leur position dans la société.
Outre son arme, son épée et sa selle, la boîte à amulettes ghau d'un homme était un symbole de son rang dans le gouvernement.
S'il était un fonctionnaire du gouvernement, il était tenu de porter les symboles de son rang.
L'un des insignes de fonction les plus visibles était la boucle d'oreille fine en forme de crayon et la casquette en or sertie de pierres, appelée shalok.
La pierre particulière portée au sommet d'un chapeau ou d'un serre-tête indiquait le rang du porteur.

Le Premier ministre et les quatre ministres de second rang portaient des ornements d'oreille en forme de perles et de rubis, respectivement.

Les fonctionnaires de troisième rang portaient des ornements en corail. Les épouses des fonctionnaires recevaient également des bijoux correspondant au rang de leur mari.

Pendant la période du Nouvel An, les fonctionnaires du Tibet portaient des ornements copiés sur ceux que portaient auparavant les princes royaux : de grandes boîtes circulaires en or constellées de turquoises, de lourdes boucles d'oreilles pendantes en turquoise et un bandeau recouvert de turquoises attaché à l'oreille gauche.

Les officiels portaient également des colliers de grosses perles de corail et de perles d'ambre encore plus grosses, certaines de la taille d'une balle de golf.

 Autrefois, les femmes de la classe dirigeante devaient porter un ensemble complet d'accessoires pour les grandes occasions, comprenant une coiffe couverte de perles et de coraux, de longues boucles d'oreilles en forme de lotus, une boîte à amulettes et un collier de perles.

Le style de la coiffe de chaque femme dépendait de sa région.

Les femmes du sud du Tibet portaient les coiffes à nœud les plus grosses avec le plus de perles d'eau douce.
Plus leur coiffe était haute, plus elle était considérée comme étant à la mode.
Ces femmes riches faisaient tresser leurs cheveux en de nombreuses petites tresses et les suspendaient à l'endroit où ils étaient attachés de chaque côté de l'arc.
Les cheveux devaient être stabilisés par autant de crochets et de cordes à l'arrière.
Les femmes pauvres n'avaient que quelques pierres de corail ou de turquoise pour décorer leur coiffure et leurs arcs ouverts.

Aujourd'hui, les gens ne portent les costumes et les bijoux traditionnels que lors d'occasions spéciales. La quantité d'ornements portés quotidiennement a diminué.

La taille des bijoux a également beaucoup changé.

Les versions modernes de ces articles sont beaucoup plus petites que les originaux.

Les bijoux tibétains : une réserve financière durant les période d'austérité

Les bijoux d'une femme constituaient souvent son principal atout financier. Au Tibet, une grande partie de sa richesse était portée sous forme d'ornements attachés à un feutre qui descendait le long du dos de la femme.

Jusque dans les années 1950, ces ornements servaient de vêtements de tous les jours, que l'on pouvait porter en faisant du vélo ou en cuisinant. En période de crise, l'or, l'argent ou les pierres pouvaient être vendus afin de contribuer aux dépenses courantes.

Les bijoux tibétain d'aujourd'hui

Les bijoux du Tibet sont influencés par les croyances religieuses et les pratiques culturelles de la Chine, de l'Inde et d'autres régions montagneuses.
Les bijoux bouddhiste ,colliers, bracelet tibetain , boucles doreilles ethniques, bagues et pendentifs traditionnels tibétains sont ornés de décorations provenant de Chine, d'Inde et d'autres pays de la région himalayenne.

Ils comportent également des symboles du bouddhisme tibétain (la religion la plus répandue au Tibet) ainsi que de l'hindouisme et de l'islam.
La variété des bijoux tibétains nous montre l'importance du Tibet sur le plan culturel, historique, physique et politique.
Si les bijoux tibétains présentent une telle diversité de styles et de matériaux, c'est parce qu'ils ont été influencés par de nombreuses cultures lors des voyages des marchands vers et depuis le Tibet.

Le pays du Tibet est situé entre l'Asie du Sud et l'Asie de l'Est, entre l'Asie de l'Est et le Moyen-Orient, il n'était donc pas rare de voir des symboles traditionnels chinois, tels que des dragons, sur les pendentifs tibétains.

Le corail étant une substance vénérée en Chine, on voit souvent des perles de corail sur les colliers tibétains, des paillettes de corail sur les bracelets et les pendentifs tibétains.

Et comme le Tibet était un point de passage entre l'Inde et la Chine, l'influence indienne dans les bijoux tibétains est difficile à manquer.
Le cœur même du style tibétain est par essence celui de la culture nord-indienne.

Les bijoux du nord de l'Inde comprennent souvent de grands colliers audacieux, de larges bracelets à manchettes et de lourdes boucles d'oreilles.
De nombreux artistes indiens traditionnels étudient en Inde - et de nombreux artistes tibétains traditionnels se procurent leurs bijoux en Inde.

En fait, de nombreux artistes de bijoux traditionnels tibétains ont étudié en Inde.
Le lapis-lazuli, pierre précieuse préférée de nombreux fabricants de bijoux tibétains, provient principalement d'Afghanistan.
Enfin, nous pouvons constater la nette influence des régions occidentales dans les types de pierres précieuses utilisées : le meilleur exemple est peut-être le lapis-lazuli, une des pierres précieuses préférées des bijoutiers tibétains.

Les artistes tibétains qui créent ces magnifiques bijoux bouddhistes ont également un faible pour la turquoise, une pierre que l'on trouve au Tibet ou Népal.

Néanmoins, les habitants de cette région de l'Himalaya sont traditionnellement réticents à exploiter les mines et à extraire les substances précieuses de la terre, car ils craignent d'offenser les dieux et les gardiens locaux.

La turquoise était considérée comme la plus précieuse lorsqu'elle était d'un bleu profond et vif, et le corail était préféré lorsqu'il était d'un rouge profond et sombre.

Cependant, comme la turquoise tibétaine devient rare et extrêmement chère, certains Népalais remplacent la turquoise par de la howlite (à base de résine) ou de la turquoise reconstituée. Cette substitution est généralement indiquée sur nos fiches produits .

L'ambre jouait également un rôle d'ornement capillaire dans certaines régions du Tibet oriental.

Les Tibétains croient que les pierres possèdent une énergie particulière.

En plus d'être belles, elles sont également choisies pour leurs vertus particulières.

Traditionnellement, les bijoux tibétains utilisaient des matériaux issus de la nature, comme les cauris, les pierres naturelles, la nacre et les graines. Les bijoux tibétains d'aujourd'hui se déclinent dans des couleurs telles que le rouge et l'orange, le bleu et le vert.

Ces bijoux, on l'aura compris, ne sont pas pour tout le monde.
Ceux qui aiment la haute joaillerie et préfèrent les styles plus subtils ne seront pas intéressés par cette ligne de bijoux ethniques.
Mais les femmes et les hommes à l'esprit bohème ou hippie apprécieront certainement le style unique de ces pièces.
En effet, un grand collier aux couleurs vives ira bien avec une tunique indienne.

Et des bagues en argent avec de grosses pierres iront tout aussi bien à vos doigts avec cette robe bohème.

Le bijou tibétain : un bijou ethnique unique

Bien que différents les uns des autres, les bijoux tibétains sont tous fabriqués à la main et donc uniques. Les motifs tibétains ne sont jamais identiques et il n'existe pas non plus deux bijoux tibétains identiques.

Les bijoux tibétains sont tous fabriqués à la main, ce qui signifie qu'ils ne sont pas moulés par des machines.
Contrairement aux bijoux produits en série, chaque pièce a sa propre qualité unique.

Le métal précieux utilisé dans les bijoux tibétains peut être de l'or ou du laiton, auquel on ajoute du cuivre pour rehausser l'aspect de l'or ou du laiton.

Certaines pièces peuvent être fabriquées en argent ou de laiton.

Les Tibétains utilisent également de nombreux types de pierres pour fabriquer leurs bijoux : turquoise, corail, lapis-lazuli, cornaline et autres.